Ouvrir un restaurant, c’est un peu comme lancer un service un samedi soir : tu penses que tout est calé… jusqu’à la première rupture de boisson, le four qui fait un bruit de tracteur, et le client qui demande « végétarien, sans gluten, pas trop salé ». Bonne nouvelle : ouvrir un restaurant, ça se prépare (et ton futur toi te dira merci).
Dans cet article pour ouvrir un restaurant en France, on déroule les étapes : définir le concept de restauration, préciser la clientèle cible, faire une étude de marché, choisir le local commercial, sécuriser le bail commercial, puis rédiger un business plan solide. On chiffre le budget initial et l’investissement initial, on monte le financement, et on passe la réglementation au peigne fin : formalités de création d’entreprise, déclaration, hygiène alimentaire, sécurité, normes ERP, autorisation en mairie si besoin, licence restaurant et permis d’exploitation.
On parle aussi du “vrai” terrain : travaux, achats de matériel, carte/menu, vente sur place ou à emporter, et les règles qui évitent les mauvaises surprises. L’idée, c’est de connaître ton marché local, d’assumer ton prix, et de créer une expérience client cohérente, sans te ruiner au démarrage.
Et comme l’ouverture du restaurant ne se joue pas qu’en cuisine, on parle aussi gestion : personnel, salarié, contrat, masse salariale, organisation du service… et planning.
Pourquoi se lancer dans la restauration (et pour qui) ?
Avant de créer ton établissement, pose le point de départ : pourquoi tu veux entreprendre dans la restauration ? Est-ce une affaire de passion cuisine, un business basé sur un quartier en demande, une envie de food plus responsable, ou l’opportunité d’une reprise déjà rentable ?
Clarifier l’objectif et la clientèle cible
Ton but n’est pas juste « te lancer ». Ton but est de créer un restaurant qui trouve sa clientèle cible, qui vend, et qui tient dans la durée. Commence par écrire :
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le type de restaurant (restaurant traditionnel, restauration rapide, restaurant gastronomique, dark kitchen, food truck / camion, bar-restaurant, pizzeria, asiatique, etc.) ;
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la place que tu veux prendre sur le marché (prix, ambiance, qualité, service, expérience) ;
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ce que le client doit retenir en 10 secondes (idée + promesse + différence).
Cette clarification te servira ensuite pour l’étude, le plan, les travaux, l’achat de matériel, la communication et les prévisions financières.
Ne pas oublier le « test terrain »
Si tu n’as pas d’expérience, fais une immersion : c’est une recommandation fréquente dans les guides d’accompagnement à la création et à la reprise. Même quelques jours peuvent t’aider à connaître le fonctionnement réel, les pics d’heure, et la charge du service.
Définir le concept et le business model (sans te raconter d’histoires)
Ton concept est l’élément central : il guide le menu, la carte, le prix, l’emplacement, l’équipement et le marketing. Un concept clair évite l’erreur classique : « je vais plaire à tout le public ». Spoiler : c’est rarement rentable.
Les 8 questions qui cadrent le concept
- Quel produit phare (plat, boisson, formule) ?
- Quelle cuisine (française, asiatique, pizza, street-food, gastro…) ?
- Sur place, vente à emporter, ou les deux ?
- Quel service (rapide, à table, comptoir, livraison) ?
- Quelle ambiance (décoration, musique, espace) ?
- Quel ticket moyen et quel budget moyen visé ?
- Quelle zone : ville ou code postal, quartier, visibilité, accessibilité ?
- Quelle promesse (qualité, rapidité, prix, expérience) ?
Écris une description en 5 lignes : elle deviendra la base de ton business plan et de ta stratégie.
Business plan : rôle, importance, et principes
Un business plan n’est pas un roman : c’est un document qui prouve que ton projet peut fonctionner. Il sert à :
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convaincre une banque, un associé ou un investisseur ;
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structurer ton plan d’action (étape par étape) ;
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tester la rentabilité (seuil de rentabilité, marge, charges, masse salariale) ;
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piloter l’exploitation, surtout les premiers mois.
Bpifrance Création insiste sur le réalisme des estimations (chiffre d’affaires prévisionnel, comptes, hypothèses) : c’est là que tu passes de l’idée à un modèle exploitable.
Business model : ce que tu vends vraiment
Un restaurant vend des plats, oui… mais il vend surtout une expérience : une promesse de qualité, une ambiance, un rythme de service, et une cohérence de prix. Ton business model doit préciser :
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tes canaux de vente (sur place, vente à emporter, livraison) ;
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tes sources de marge (menus, carte, boissons, desserts, extras) ;
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tes charges principales (matière première, loyer, énergie, masse salariale, outils, assurance) ;
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tes indicateurs principaux : ticket moyen, taux de marge, taux de remplissage, productivité par heure.
Dans le prévisionnel, ça se traduit concrètement par un compte de résultat, un plan de trésorerie et, si possible, un compte d’exploitation par scénario. Ça évite les « surprises » du type : « je fais du monde, mais je perds de l’argent ».
Réaliser une étude de marché (la partie « pas sexy » qui te sauve)
Une étude de marché te permet d’identifier : la demande, l’offre existante, les prix du secteur, les habitudes de consommation, et les principaux concurrents.
Comment analyser ton marché local
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Observe la zone à différentes heures et jours (midi, soir, week-end).
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Repère la concurrence directe (même type de restauration) et indirecte (boulangeries, traiteurs, supermarchés).
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Note les éléments clés : flux, stationnement, transports, accessibilité PMR, mise en avant, travaux en cours.
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Analyse les avis : pas pour « copier », mais pour comprendre ce que le public valorise (qualité, rapidité, accueil, propreté).
Estimer le chiffre d’affaires (méthode simple)
Une méthode pratique : capacité x rotation x panier moyen x jours d’ouverture. C’est basique, mais ça te donne une première estimation pour ton prévisionnel, à ajuster ensuite.
Déterminer le type de restaurant : options, avantages, pièges
Déterminer le type de restaurant, c’est déterminer ton niveau d’investissement, ta réglementation, et ta complexité opérationnelle.
Restaurant traditionnel, gastronomique, rapide : quelles différences ?
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Restaurant traditionnel : carte équilibrée, service à table, régularité, besoin de personnel stable.
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Restaurant gastronomique : niveau d’exigence, coûts plus élevés, équipe cuisine plus spécialisée.
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Restauration rapide : volume, rapidité, système de caisse efficace, gestion des pics.
Ces catégories sont souvent décrites dans les fiches pratiques d’activité (restauration traditionnelle, restauration rapide, etc.).
Food truck / camion : mobile, mais pas « sans règles »
Un food truck (camion) peut réduire la contrainte de local, mais tu restes dans un commerce alimentaire avec hygiène, sécurité, et autorisations liées à l’espace public selon les villes (marchés, emplacements).
Franchise : un cadre, mais un coût
Rejoindre une franchise peut apporter une marque, un concept éprouvé et des process. En échange, tu as des droits d’entrée, des redevances, un cadre de fonctionnement et parfois un choix imposé du local ou du fournisseur. (Et oui : le business plan reste nécessaire.)
Cuisine française, cuisine du monde : attention au positionnement
Dire “je fais de la cuisine française” peut vouloir dire : bistro, brasserie, terroir, gastronomique… ou juste “je mets du beurre partout” (techniquement, c’est une option). Plus sérieusement, la restauration française est un univers large : si tu annonces une cuisine française, précise le style (régional, moderne, traditionnel) pour que ta clientèle ne s’attende pas à une carte italienne.
Et si tu pars sur une cuisine asiatique, une pizza napolitaine ou un concept food fusion, la logique reste la même : cohérence du menu, qualité constante, et prix assumé. Une identité française bien définie est souvent un bon levier de communication… à condition de ne pas promettre une “expérience française” qui ne se voit ni dans l’assiette, ni dans l’ambiance.
Sélectionner le local commercial : critères, bail et reprise
Le local, c’est ton “point fixe” : il pèse sur le loyer, l’accès, la mise en avant, le service, et parfois l’identité du restaurant.
Les critères principaux d’un bon emplacement
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Zone cohérente avec ta clientèle cible (bureaux, résidentiel, touristique).
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Exposition (angle, façade, signalétique).
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Accès (transports, parking, flux piéton).
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Taille et circulation (cuisine, salle, réserve, espace plonge).
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Possibilités de terrasse (si tu vises l’extérieur) et contraintes municipales.
Bail commercial ou achat d’un fonds de commerce ?
Deux grands chemins existent :
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Création : tu loues un local via un bail commercial, puis tu aménages et tu lances.
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Reprise : tu achètes un fonds de commerce (avec ou sans travaux), ce qui peut accélérer l’ouverture et te donner une clientèle déjà là.
Dans les deux cas, la partie juridique (statut juridique, contrat, clauses) est un point sensible : fais-toi accompagner (expert comptable + conseil juridique).
Forme juridique et statut : choisir avant de signer
Déterminer le statut juridique n’est pas qu’une formalité administrative : ça touche à ta responsabilité, au financement, et à la gestion quotidienne. En pratique, tu verras souvent :
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entreprise individuelle (dont micro entreprise / micro-entrepreneur) : plus simple, mais attention à la TVA, aux plafonds, et au sujet « caisse » : ce n’est pas obligatoire d’avoir un logiciel, mais si tu en utilises un pour encaisser, il doit respecter les règles fiscales (et le cadre a évolué) ;
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société (ex. SAS, SARL) : utile si tu as un associé, si tu veux investir, ou si tu veux structurer la croissance ;
Deux réflexes d’entrepreneur (et de restaurateur) :
- dédier un compte bancaire professionnel séparé dès le démarrage (pour suivre les flux et préparer les dépôts) ;
- valider les choix avec un expert comptable : il t’aidera à sélectionner la forme la plus cohérente avec ton budget, ton prêt, ton apport et ta stratégie.
Budget : combien coûte l’ouverture d’un restaurant ?
Parlons budget, sans trembler. Le coût d’ouverture varie énormément selon le concept, les travaux (notamment extraction + mise aux normes), la ville et le local. Tu verras souvent passer des repères comme 150 000 € ou 400 000 € : prends-les comme des ordres de grandeur (pas comme une vérité universelle), et construis surtout ton chiffre avec tes devis, ton plan de trésorerie et ton scénario « pire semaine de ta vie ».
Les principaux postes de coût (à mettre dans ton plan)
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Travaux et aménagement (mise aux normes, décoration, extraction, électricité).
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Matériel de cuisine et équipement (cuisson, froid, plonge).
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Loyer + dépôt + droit au bail, selon la situation.
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Logiciels (système de caisse, réservation, gestion).
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Stock initial de matière première (alimentaire et boisson).
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Communication (site, réseaux sociaux, lancement).
Le point à retenir : ton budget initial doit intégrer la trésorerie, pas seulement l’investissement initial.
Financement : comment réunir le budget ?
Trois leviers reviennent presque toujours :
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apport personnel (même modeste, il rassure),
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prêt bancaire,
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aides et dispositifs (selon statut et situation : ACRE, ARCE, etc.).
France Travail rappelle notamment l’existence de l’ACRE et de l’ARCE pour les demandeurs d’emploi, utiles pour financer un démarrage ou une reprise.
Restaurant sans apport : possible, mais plus difficile
Un restaurant sans apport n’est pas impossible, mais il nécessite souvent : une opportunité de reprise, un associé, des garanties, ou un montage de financement solide. Ton business plan et tes prévisions financières deviennent alors « le document qui fait foi ».
Diplômes et formations : ce qui est nécessaire (et ce qui est juste utile)
Faut-il un diplôme pour l’ouverture d’un restaurant ?
En France, il existe des formations obligatoires selon ton activité (hygiène, permis d’exploitation) mais pas un “diplôme unique” universel pour devenir restaurateur. Les exigences dépendent de ce que tu fais : manipuler des denrées, vendre de l’alcool, exploiter un établissement recevant du public.
Formation hygiène alimentaire (HACCP) : obligation clé
Pour la restauration commerciale, une personne au moins dans l’établissement doit être formée à l’hygiène alimentaire (HACCP), avec des cas d’exonération possibles selon qualification/expérience. Service Public détaille les règles d’hygiène et la formation.
Permis d’exploitation : obligatoire dès que tu veux vendre de l’alcool
Si ton restaurant (ou ton bar-restaurant, et selon les cas à emporter) veut vendre de l’alcool, tu dois obtenir un permis d’exploitation via une formation spécifique, puis faire une déclaration préalable en mairie (ou préfecture selon les cas). La page Service Public Entreprendre précise notamment la durée minimale (20 heures sur 3 jours pour les nouveaux exploitants) et la validité (10 ans).
Formalités et réglementation : le “mode d’emploi” de l’ouverture
C’est la partie réglementation que personne n’aime… jusqu’au premier contrôle. L’idée est simple : respecter les obligations au bon moment, pour éviter les retards de lancement.
Les formalités de création d’entreprise (Guichet unique)
Les formalités de création, modification et cessation passent par le guichet des formalités des entreprises (guichet unique) en ligne, opéré par l’INPI, depuis 2023. C’est le point d’entrée pour immatriculer ton entreprise, quel que soit ton statut (micro entreprise, entreprise individuelle, société, SAS…).
Déclarations spécifiques à la restauration
Côté sanitaire, ne joue pas à « on verra plus tard ». Si ton établissement produit ou commercialise des denrées contenant des produits d’origine animale (cas très fréquent en restauration) et que tu vends au consommateur final, tu dois faire une déclaration obligatoire avant ouverture auprès de la DDPP (Cerfa 13984*06). Et oui, ça fait partie des cases à cocher avant le premier service.
Licence restaurant, débit de boissons : déterminer la bonne licence
Il existe différentes licences :
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petite licence restaurant et licence restaurant (alcool servi à l’occasion des repas),
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et, si tu veux vendre de l’alcool en dehors des repas (mode bar), tu bascules vers une licence de débit de boissons (licence III ou licence IV selon les boissons).
En cas de vente d’alcool, une déclaration spécifique doit également être déposée en mairie au moins 15 jours avant l’ouverture, après obtention du permis d’exploitation.
À noter : la licence restaurant s’obtient via des démarches administratives (et pas via un « achat » de licence). En revanche, si tu vises une licence IV (mode bar / alcools forts), on parle souvent d’une licence existante à transférer : et là, oui, ça peut coûter cher selon les zones.
Pour en savoir plus : Entreprendre.Service-Public.fr – licences, permis d’exploitation + précisions sur gratuité / licence IV.
ERP : sécurité et accès du public
Un restaurant est un ERP (établissement recevant du public). À ce titre, il doit garantir la sécurité du public et l’accès aux personnes en situation de handicap ; le classement par type et catégorie détermine les règles à appliquer.
Hygiène, normes sanitaires et information client
En restauration, hygiène et sanitaire ne sont pas négociables. Les règles couvrent la chaîne du froid, le nettoyage, la traçabilité, la gestion des allergènes, etc. Service Public Entreprendre résume les règles d’hygiène ; pour l’information allergènes, il existe des exigences spécifiques.
Affichage des prix, eau gratuite, et autres obligations visibles
Dans un restaurant (et a fortiori un bar), l’affichage des prix est encadré : à l’intérieur et à l’extérieur, carte/menu, prix des boissons, mention de l’eau potable gratuite… Service Public Entreprendre et la DGCCRF détaillent ces obligations.
Interdiction de fumer : oui, et ça se signale
L’interdiction de fumer s’applique dans les lieux fermés et couverts accueillant du public, dont les restaurants. Des obligations de signalisation existent.
Alcool : protection des mineurs, zones protégées, et règles à connaître
Si tu veux vendre de l’alcool (vin, bière, spiritueux), tu entres dans un cadre de protection des mineurs. Par exemple, la vente de boissons alcooliques à des mineurs est une interdiction prévue par le Code de la santé publique.
Il existe aussi des zones “protégées” où implanter un débit de boissons peut être une interdiction (périmètres fixés par arrêté préfectoral autour d’établissements comme écoles, stades, hôpitaux). Entreprendre.Service-Public.fr précise que les restaurants qui servent l’alcool uniquement au cours des principaux repas ne sont pas concernés par les interdictions d’implantation liées aux débits de boissons (licences III/IV).
Enfin, pense “opérationnel” : si tu bascules en mode bar (alcool en dehors des repas), la licence et le permis d’exploitation doivent être cohérents, et tu dois respecter chaque interdiction et règle d’affichage liée à la protection du public.
TVA, prix et rentabilité : les règles du “vrai” business
TVA en restauration : connaître les taux
En France, les taux de TVA applicables en cafés et restaurants dépendent des produits (par exemple, l’alcool n’a pas le même taux que certains aliments). Le Ministère de l’Économie synthétise les règles et les taux réduits dans la restauration.
Seuil de rentabilité : ton indicateur de survie
Le seuil de rentabilité est le point où ton chiffre d’affaires couvre tes charges fixes et variables. Dans un restaurant, les postes qui font basculer la rentabilité sont souvent : loyer, matière première, masse salariale, énergie, et travaux de mise aux normes.
Astuce pratique : dans ton prévisionnel, fais trois scénarios (pessimiste, réaliste, ambitieux). Ça t’aide à cadrer un investissement “supportable” et à identifier le besoin de trésorerie.
Personnel : contrats, organisation, et qualité de service
Tu peux avoir le meilleur menu du marché… si tu n’as pas le personnel au bon endroit au bon moment, le client le sent en 30 secondes.
Définir tes besoins (cuisine + salle)
Commence par un plan simple :
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en cuisine : chef, commis, plonge ;
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en salle : serveur, runner, manager ;
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en support : administratif, marketing (selon taille).
Ton besoin dépend des heures d’ouverture, du type de service, et de la rotation. La masse salariale est un coût majeur : mieux vaut la dimensionner au plus juste plutôt que d’improviser.
Contrat, extra, et flexibilité
En restauration, on voit souvent du renfort en extra. Juridiquement, cela renvoie souvent à des contrats courts (CDD d’usage) selon les conditions du secteur ; Service Public explique le cadre du CDD d’usage. (Service Public)
Temps de travail : anticiper les pics
Les règles de temps de travail existent, et elles ont un effet direct sur ton planning. Service Public rappelle notamment le cadre général de la durée du travail et des maxima. Plus ton organisation est claire, plus tu protèges tes salariés, ton service, et ton exploitation. (Ministère du Travail et des Solidarités)
Planifier les équipes : la différence entre « tenir » et « subir »
En restauration, la journée se gagne souvent sur les détails : qui ouvre, qui ferme, qui fait la mise en place, qui gère la terrasse, qui encaisse. Sans méthode, tu finis vite avec :
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un salarié épuisé sur 6 jours,
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un salarié “de trop” un mardi midi,
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un salarié “pas assez” un vendredi soir.
Le bon réflexe, c’est d’anticiper la demande (réservation, météo, évènements de ville), puis de caler les shifts sur les heures de pic. Tu protèges ainsi la qualité de service, la sécurité, et tu limites les erreurs d’hygiène « par manque de temps ». (Ministère du Travail et des Solidarités)
Techniques et principes de gestion au quotidien (la vraie différence)
Créer un restaurant, c’est une chose. Le gérer jour après jour, c’en est une autre. Les techniques qui font gagner du temps et de la qualité :
Standardiser sans robotiser
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fiches recettes,
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fiches de poste,
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checklists hygiène,
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procédure d’ouverture et de fermeture.
But : que chaque salarié sache respecter ton concept et la règle.
Piloter par les chiffres (sans se noyer)
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suivre la vente (sur place / à emporter),
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surveiller la matière et les pertes,
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analyser les tickets, les heures, et le service,
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ajuster le personnel à la demande.
Un bon système de caisse peut aider à structurer ces données, mais attention aux obligations liées au logiciel de caisse sécurisé si tu es assujetti à la TVA et que tu encaisses des particuliers.
Marketing : attirer, puis faire revenir
Ton marketing n’est pas “un bonus”. C’est un élément du plan. Le trio simple :
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une présence web claire (menu, horaires, réservation),
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des réseaux sociaux cohérents (et pas une suite de photos floues),
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une promotion de lancement mesurée (pas besoin de brader ton produit).
L’essentiel : promettre ce que tu peux livrer, et livrer ce que tu promets.
Logiciels et outils : caisse, planning, et conformité
Système de caisse : attention au cadre fiscal
Si tu utilises un logiciel / système de caisse, tu dois respecter les exigences de sécurisation (inaltérabilité, sécurisation, conservation, archivage). Et point important : la loi de finances pour 2025 a supprimé l’attestation “éditeur” (auto-certification) comme mode normal de preuve. La fin de l’auto-certification a été repoussée au 31 août 2026 : à compter du 1er septembre 2026, seule la présentation d’un certificat délivré par un organisme accrédité permettra d’attester la conformité du logiciel ou système de caisse utilisé.
Dernier rappel utile : la loi ne t’oblige pas à avoir une caisse ; en revanche, si tu es assujetti à la TVA, que tu encaisses des particuliers et que tu enregistres les paiements via un logiciel/système, alors l’outil doit être conforme.
Pour aller plus loin :
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Bercy Infos – fin auto-certification + échéance 1er septembre 2026.
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CeDef / economie.gouv – modification LF 2025 + report 1/09/2026.
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Entreprendre.Service-Public.fr (actu) – calendrier de report / obligations éditeurs.
Un logiciel de planning : bénéfices pour l’entreprise et les employés
Dans un restaurant, le planning, c’est le nerf de la guerre :
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pour l’entreprise : moins d’absences surprises, meilleure répartition des heures, anticipation des besoins, moins de charge mentale ;
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pour les employés : visibilité sur les horaires, équilibre vie pro/perso, communication plus claire.
En bref : une bonne gestion du temps protège la qualité du service et la santé de chaque salarié, et ça, c’est aussi de la rentabilité. (Ministère du Travail et des Solidarités)
Conclusion
L’ouverture d’un restaurant, ce n’est pas “juste” une création : c’est un projet qui mélange cuisine, réglementation, budget, travaux, gestion, marketing, et humain. Si tu avances étape par étape – étude, business plan, choix du local, formalités, hygiène, ERP, recrutement – tu passes du rêve à une exploitation vraiment solide.
Et quand vient le moment d’organiser les équipes, les heures et le service sans y passer tes nuits : teste Planeezy pour construire tes plannings et piloter le temps de travail plus sereinement.

























































